L'avenir du régime de retraite français: Les enseignements d'un modèle à générations imbriquées
In: Revue économique, Band 45, Heft 3, S. 789
ISSN: 1950-6694
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In: Revue économique, Band 45, Heft 3, S. 789
ISSN: 1950-6694
In: Revue économique, Band 45, Heft 3, S. 789-804
ISSN: 1950-6694
Résumé
In: Lettre de l'OFCE, Band 43, Heft 1, S. 69-92
Cet article se propose d'estimer la vitesse de convergence de certains indicateurs macroéconomiques, nominaux et réels, des pays de la Communauté européenne (CE) et de l'Association économique de libre échange (AELE) vers les valeurs observées en Allemagne, pendant les vingt dernières années. La méthodologie employée permet d'évaluer l'ampleur et la durée des changements structurels associés à des modifications institutionnelles, telles que la création du Système monétaire européen (SME). Les résultats empiriques indiquent que le SME a favorisé la convergence des taux d'inflation des pays membres mais pas celle des taux d'intérêt nominaux. En outre, les pays qui ont convergé vers le taux d'inflation allemand ont généralement divergé en termes de niveau du PIB réel par tête. Cependant, si les autres pays de la CE ne participant pas au SME, à l'exception du Royaume-Uni, ont également connu une évolution réelle comparable, ils n'ont pas vu leurs taux d'inflation se rapprocher du taux d'inflation allemand. Le seul groupe qui a, dans les années quatre-vingt, convergé vers la performance réelle allemande, sans pour autant converger en matière d'inflation, est celui des pays de l'AELE.
In: Lettre de l'OFCE, Band 47, Heft 1, S. 117-160
Comme la plupart des pays de l'OCDE, la France connaît, depuis la fin des années soixante, une baisse soutenue du taux de fécondité. Si cette tendance persistait, elle conduirait à des changements importants de la pyramide des âges de notre population. Même avec un taux de fécondité équivalent au seuil de remplacement, peu vraisemblable à l'horizon de l'année 2050, le rapport du nombre d'inactifs du troisième âge au nombre de personnes occupées augmenterait sensiblement. Dans le cadre de l'actuel système public de retraite par répartition, cette transition démographique impliquerait un partage de la production nationale de plus en plus favorable aux retraités si l'on voulait maintenir un rapport constant des prestations retraite aux salaires du moment. A politique inchangée en matière de retraite, les taux de cotisation atteindraient des niveaux extrêmement élevés. Diverses mesures peuvent être envisagées par les pouvoirs publics pour limiter la hausse des cotisations et mieux les répartir entre les diverses générations : une baisse du taux de remplacement, le recul de l'âge légal de départ à la retraite ou la mise en place d'un fonds de régulation ; les deux premières mesures visent à diminuer les charges du régime vieillesse et, corrélativement les cotisations, tandis que la dernière est assimilable à une politique de transferts intergénérationnels destinée à lisser le profil intertemporel des taux des cotisations. A l'aide d'un modèle d'équilibre général calculable à générations imbriquées de l'économie française, nous examinons les conséquences de ces mesures à partir de trois variantes institutionnelles construites autour d'un scénario de référence où l'on suppose le maintien du système actuel de retraites par répartition. Dans le compte de référence, comme dans les variantes, la transition démographique est analogue à celle décrite dans les projections officielles où l'on suppose que le taux de fécondité le plus probable pour les années 1995-2050 est de 1,8 enfants par femme. Les principaux résultats sont les suivants : le maintien du système actuel demeure une option envisageable dans la mesure où les années les plus difficiles de la transition pourront, sans doute, être franchies sans ralentissement économique. Ce maintien semble, néanmoins, peu souhaitable en raison du risque démographique — la réalisation d'un scénario plus défavorable que l'officiel n'est pas à exclure — ef du manque d'équité du système actuel, tel qu'on peut l'apprécier, par exemple, à l'aide du rapport entre les prestations actualisées perçues par une génération et les cotisations actualisées qu'elle verse. Au regard de ce simple critère actuariel, c'est la variante « fonds » — assimilable à de la capitalisation obligatoire et transitoire — qui semble la plus séduisante ; elle aurait, par ailleurs, des effets macroéconomiques assez limités. Si l'on adopte un point de vue d'équilibre général, c'est, au contraire, la variante « recul de l'âge de la retraite » qui semble surclasser les autres, tant au niveau des conséquences macroéconomiques (production ou consommation par tête) qu'en terme de bien-être social. Ce dernier résultat suppose, néanmoins, pour être valide, que l'on revienne rapidement (vers 2010) à une situation assez proche du plein emploi, que la productivité des « 60- 65 ans » demeure assez élevée et que leur préférence pour le loisir n'augmente pas. Ces hypothèses peuvent paraître à certains trop irréalistes. Quoi qu'il en soit, une diminution du taux de remplacement aurait des effets intermédiaires : moins de supplément de production ou de bien-être que dans la variante précédente, mais plus que dans la première ; moins d'efficacité dans la lutte contre le manque d'équité que dans la variante « fonds », mais plus que dans le scénario recul de l'âge légal de départ à la retraite.
In: Lettre de l'OFCE, Band 42, Heft 1, S. 249-282
Efficiency and Formation of Expectations in Exchange Markets
The aim of this article is twofold : first to analyse the efficiency properties of the French franc and the American dollar exchange markets : second, to determine the nature of exchange rate expectations in these markets for monthly and quarterly horizons over the period 1980- 1990.
The efficiency test — based on the joint hypothesis of no risk and no bias — takes into account the possible non stationarity of the time series and the possible interaction between currencies — the French franc, American dollar, British pound, Japanese yen, Deutsche mark and the Italian lira. We conclude that only the franc- dollar and the mark- franc exchange markets are efficient over this period.
The rejection of efficiency in other markets leads us to examine three processes of expectations formation : adaptive, extrapolative and regressive. Actually, the heterogeneity of expectations according to the horizon is a possible explanation of inefficiency. More generally, the determination of the nature of these expectations allows us to understand the evolution of the expected exchange rate.
In continuous time modelling where we notably avoid an arbitrary expression of unobservable variables such asthe exchange target, we conclude that exchange rate expectations of the dollar, the pound, and the yen vis-à-vis the franc, and the mark vis-à-vis the dollar are regressive for both horizons — monthly and quarterly. Since the nature of these expectations is homogenous, it cannot be an explanation of the inefficiency of the corresponding exchange markets.
In: Lettre de l'OFCE, Band 39, Heft 1, S. 93-149
Face au vieillissement probable de la population française au cours des prochaines décennies, les perspectives de financement de l'actuel régime public de retraite par répartition sont relativement sombres. Si la tendance à la stagnation de la population française se confirme, des choix devront être faits entre le maintien du système actuel, qui implique une augmentation — à terme assez substantielle — des taux de cotisations, et une modification de ses règles.
Cet article propose un cadre d'évaluation des conséquences économiques à long terme de différents scénarios : il s'agit d'un modèle d'équilibre général calculable à générations imbriquées de l'économie française, qui, à partir d'hypothèses sur les préférences des ménages et sur l'environnement économique et institutionnel dans lequel ils prennent leurs décisions, permet de déterminer leurs comportements individuels d'offre de travail, de dépenses de consommation, d'épargne et d'accumulation au cours de leur cycle de vie. Les principales grandeurs macroéconomiques sont alors déduites par agrégation exacte des comportements individuels. Grâce à la détermination endogène de l'ensemble des décisions des ménages et des entreprises, un tel modèle permet de tenir compte des conséquences sur les choix d'activité, de consommation et d'épargne, de modifications institutionnelles telles que des réformes du régime de retraite.
Après avoir présenté les résultats de quelques variantes démographiques, qui confirment que le système actuel ne serait véritablement viable à long terme que si la croissance de la population était positive, nous analysons les effets micro- et macroéconomiques de long terme de diverses options envisageables en matière de retraite. Tant la comparaison des conséquences macroéconomiques que l'analyse en termes de bien-être — individuel et social — nous incitent à conclure que, parmi les mesures étudiées et à supposer que la stagnation de la population française se confirme, le recul de l'âge légal de départ à la retraite apparaît comme nettement plus favorable que des alternatives telles que la réduction des prestations ou l'instauration d'un système pur de capitalisation.
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